Revue de presse : Kebano, l’or noir des Zèbres

Auteur Team Kebano / Revue de presse / Pas de commentaire

Débarqué du PSG à la fin du mercato d’été, Neeskens Kebano (4 buts) est, à 21 ans,un des atouts les plus précieux des Zèbres.

Il y a des footballeurs qui choisissent d’effectuer la diabolique «quenelle». Neeskens Kebano, lui, a opté pour une autre figure. Les coudes à angle droit, les poings serrés, et on croise de haut en bas. C’était en quittant le terrain lors d’un match à Zulte, en hommage au rappeur français Kaaris dont ce geste est la marque de fabrique. «Je suis fan, explique le médian carolo. C’était un clin d’œil, à destination des amis et de la famille présents au stade, comme à chaque fois».

L’artiste d’origine ivoirienne a secoué la scène hexagonale avec son «Or noir». «Si j’devais choisir entre tout ce biff et toutes ces bitches. Je prendrais le gros chèque, parce que l’oseille est la plus bonne des Scheks. Et j’suis fait d’or noir comme le pétrole…» Des paroles qui filent, qui percutent, qui vont au but. Sans trop de détour. Et qui collent à la peau et au style du jeune Parisien.

À partager, un jour, avec le PSG

D’ailleurs, au Mambour, justement, s’il y a eu en son temps du charbon sous la pelouse, on n’y a jamais trouvé de pétrole. Par contre, il y pousse des idées. L’or noir, c’est Kebano. Venu du PSG pour trois grains de sable, il rapportera quelques cailloux bien taillés, même si les Carolos, le jour de la revente, devront faire fifty-fifty avec les Parisiens.

Et en parlant de «gros chèque», comme dans le morceau, Neeskens Kebano, pour le moment, s’en passe. «J’avais signé un contrat pro de quatre ans à Paris, souligne-t-il. J’aurais pu rester jusqu’en 2016, au calme, à attendre de palper l’argent à chaque fin de mois. Mais au bout de compte, à 24 ans, j’en aurais été où dans ma carrière?» Sans doute pas à Charleroi. Car même si cela en a surpris plus d’un, c’est en passant la frontière, en troquant la Ville Lumière pour le Pays Noir que l’ancien Espoir de l’équipe de France a choisi de se relancer.

La blessure avec Marcq, les massages avec Pollet

Aussi parce qu’entre-temps, un prêt à Caen, s’est soldé par un échec cuisant. «Au PSG, j’ai joué une dizaine de matches, raconte-t-il. L’entraîneur, Antoine Kambouaré, comptait sur moi. Je voyageais de la réserve à l’équipe première. Après, Carlo Ancelotti m’a conseillé de rester, de travailler. J’ai beaucoup appris en m’entraînant régulièrement avec les stars qui débarquaient au club. Je suis tout de même parti à Caen pour obtenir du temps de jeu. Mais en Normandie, la poisse s’est acharnée. Il fallait digérer l’impact physique de la L2. J’ai eu une blessure au genou, au ménisque. Et puis plusieurs petits pépins comme une entorse à la cheville ou une béquille, un coup direct à la hanche… offert par Damien Marcq, que j’ai retrouvé à Charleroi! Bref, l’aventure n’a pas été concluante. Ensuite, de retour au PSG, je me suis vite rendu compte que le club ne comptait pas sur moi pour rivaliser, par exemple, avec un Cavani. Il y a eu pas mal de propositions. Dont celle de Charleroi. Après une semaine de réflexion, j’ai pris ma décision sur le fil, à la veille de la clôture du mercato d’été. »

Chez les Zèbres, Neeskens Kebano, est devenu le meilleur ami des kinés… juste après David Pollet, sans doute le plus fervent carolo de la table de massage. «J’ai compris que je devais me soigner, beaucoup travailler la prévention. Et cela fonctionne. Depuis mon arrivée, je suis quitte de tous ces petits soucis physiques. Car ici, il faut tenir le coup. Moi qui aime que les choses soient claires et cash, j’ai été servi en disputant mon premier match à OHL. Cela m’a donné de suite une idée du style de la plupart des matches de ligue belge et de ses duels

À 170 km/h…

Pourtant, issu de Seine et Marne où il a vu le jour en mars 1992, Kebano n’a pas attendu son transfert pour découvrir la Belgique. «J’y venais déjà régulièrement car j’ai de la famille et des amis un peu partout dans votre pays. De Nivelles à Courcelles en passant par… Dendermonde. Mais de Charleroi, je ne connaissais que la gare de Charleroi Sud.» D’ailleurs Neeskens n’en a pas complètement fini avec le train, lui, qui s’est fait sécher son permis depuis une pointe à 170 km/h entre Paris et Caen. Le prochain coup d’accélérateur, ce devra être pour sa carrière, à Charleroi, où on ne va pas traîner non plus à lever l’option qui fera passer la fin de contrat de 2015 à 2017. «Depuis la cour au couloir, j’ai dû courir pour tout avoir », déclame Kaaris.

 

 

 

Source : http://www.lavenir.net Jean derycke

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